L'Erg libre: Photographie/ Photomontage 320/95" - Tirage sur Papier Aquarelle

Par un procédé de superposition, l'artiste mêle ici l'imagerie capillaire du réseau veineux à des archives photographique et topographique de différentes régions d'Algérie, créant d'étonnantes symbioses visuelles.

Surgissent alors sous nos yeux des continents sillonnés de deltas contrastés, des chaînes montagneuses soulevées par les flux sanguins, des littoraux creusés par les battements cardiaques. L'humain s'y révèle être un fragment vivant de la nature, un fragment liquide du grand écosystème fluvial terrestre.

Au-delà de la simple réflexion ontologique, cette série exalte également le lien charnel, viscéral, qui relie chaque être à sa terre d'origine. Un vibrant appel à chérir ces paysages matriciels intimes, ces territoires naturels intérieurs qui affleurent en chacun. Un cri pour défendre corps et âme cette identité tellurique.

Mehdi Hachid dédie avec ferveur cette œuvre à toutes les luttes émancipatrices contre l'oppression et le colonialisme. Ses créations sont autant d'étendards de la résistance, célébrant l'amour inconditionnel des peuples pour leur sol nourricier face aux forces d'aliénation.

Photomontage

Oeuvre 2 : "Souvenir en apnée

" Photographie/ 100/230" -

Tirage sur Papier Aquarelle

Dans cette pièce, Mehdi Hachid poursuit sa réflexion intime sur les liens complexes à la terre des origines. Il s'interroge ici sur la difficultée de concilier racines ancestrales et existence moderne, entre l'appel tellurique des montagnes natales et les réalités de la vie urbaine.Dans cette pièce singulière, Mehdi Hachid poursuit sa réflexion intime sur les liens complexes à la terre des origines. Fils de la diaspora berbère, il s'interroge ici sur la difficulté de concilier racines ancestrales et existence moderne, entre l'appel tellurique des montagnes natales et les réalités de la vie urbaine.

L'œuvre majeure, une photographie monumentale, frappe d'emblée le regard. Un paysage familier - les cimes escarpées de la Kabylie - tenu serré au creux d'une paume, comme un précieux souvenir à chérir. Un geste tendre de fusion avec ce terroir lointain, une tentative désespérée de faire corps avec la terre des aïeux.

Mais dans le même temps, ce paysage semble flou, presque hors de portée, comme brouillé par la distance géographique et temporelle qui nous en sépare. L'artiste suggère ici la difficile entreprise de se raccrocher à ses racines telluriennes quand le fil s'effiloche sous l'effet de l'éloignement.

Cette quête des origines perdues se poursuit avec une série de photographies miniatures, des visions exigües de quelques centimètres à peine, nichées dans de modestes cadres en bois. L'artiste nous impose ici un effort visuel, un rapprochement intime, pour tenter d'embrasser du regard ces bribes de paysage kabyle.

Une métaphore puissante de la nécessité de se pencher, de se concentrer pour réactiver la mémoire de la terre natale. Car n'est-ce pas là le destin de toute diaspora ? Devoir lutter contre l'inéluctable érosion des souvenirs, en plongeant toujours plus profondément dans les tréfonds de sa psyché pour retrouver les prémices de son identité tellurique.

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